vendredi 31 octobre 2008

To be or not to be a godfather


Ah Grand Theft Auto, en voilà une série de jeux vidéos qui fait sourire tout les gamers. Il y a quelques mois, Rockstar remettait ça avec GTA IV, le dernier opus de la série, jusqu'à ce jour jeux le plus vendu en passe d'être dépassé par la wii fit.

Dans cet épisode, Rockstar a changé la donne. Contrairement aux autres GTA, dans celui-ci on incarne un européen qui débarque à New-York, rebaptisée Liberty City, histoire d'éviter les procès promis par la mairie de la Grosse Pomme qui ne voulait pas voir son nom associé à un jeux résolument violent.

Dans ce monde virtuel, l' « American Dream » en prend un sérieux coup derrière la nuque. Niko Bellic, notre avatar fraîchement débarqué d'Europe de l'Est, témoin de la guerre, nez cassé, jogging années 80, rejoint son cousin Roman patron d'une entreprise de taxi, gros, faible, vantard, cocu, accro aux jeux d'argent, et donc forcément tenus en laisse par des créanciers qui, en plus de manquer d'humour, sont russes...Tout un programme. On débarque donc dans une ville inconnue, sans papiers, sans contacts, avec comme seule arme de la testostérone et le coup de tête facile.

Au fil de l'histoire, on rencontre et travaille pour des truands de plus ou moins gros calibres dans une ville où tout le monde est susceptible d'être dangereux. Grand theft auto se traduit par voleur de voiture, une phase essentielle du jeux : la superficie de la ville étant immense, il faut pouvoir s'y déplacer rapidement. Plusieurs options s'offrent à nous : siffler un taxi qui nous emmènera où on le désire sur la carte, mais ce n'est pas gratuit; prendre le métro, mais il faut bien regarder les plans et souvent finir le trajet à pied ; ou alors arrêter une voiture dans la rue, ouvrir la portière du conducteur, lui coller un ou deux brins, parfois un coup de pied s'il résiste et partir avec son véhicule, opération parfois risquée. Si la plupart des civils sont peureux et fuient au moindre coup de feu, certains sont armés et dangereux, sans compter les inconscients qui se prennent pour Muhammed Ali, généralement ceux-là finissent dans une boite en sapin . On peut aussi voler les véhicules garés mais certains sont équipés d'alarmes et les flics ne déconnent pas.

Dans Liberty City, la liberté est totale, on peut se balader des heures sur les grandes avenues du centre-ville, prendre un hot-dog, écouter les critiques des passants lorsque vous faîtes le con, monter sur un toit pour jouer au sniper, ou tout simplement appeler un ami avec son portable pour aller jouer au bowling, fléchettes, ou pour se prendre une cuite après avoir dépenser 50 dollars dans un club de strip-tease. On peut même aller voir des spectacles de magie au cabaret ou assister à des stand-up. Bref, les activités ne manquent pas dans cette ville, où on adore foutre le bordel

dimanche 19 octobre 2008

Obey: Propaganda

Je vous parlais il y a quelques jours de Shepard Fairey alias OBey Giant; Le hasard faisant bien les choses, il y a actuellement une exposition en son honneur. Malheureusement ce sont encore les parisiens les privilégiés...
Ca se passe à la Gallerie Magda Danysz et ce jusqu'au 25 octobre.

Galerie Magda Danysz - 78, rue Amelot - Paris 11

samedi 18 octobre 2008

jazz and hip hop, some more?


Voilà ! Après un premier podcast concernant le jazz et le hip hop, j’avais comme un goût de pas fini. Donc tendez vos auges, y’a du rab ! et c’est ici !


Tout d’abord, pour commencer doucement, un petit Herbaliser : Mr Chombee has the flaw de l’album Blow Your Headphone de 1997. Suivant la formule Herbaliser : des cuivres, des congas, des breaks de batterie des scratchs bien placés, une ambiance enfumée de club de jazz.

On quitte l’Angleterre pour un grand écart transatlantique : The Troublemakers. Producteurs marseillais, ils aiment mélangés dans leur musique apports électroniques (samples, boite à rythme) et prises direct d’instruments. Sur cet album sont présents Bumcello (bassiste-violoncelliste et batteur de M), Magic Malik (flutiste de M toujours) et Gift Of Gab, MC américain de la côte ouest. Gift Of Gab est un MC de talent ayant débuté au sein du Quannum Project au côté entre autre de DJ Shadow, et membre actuel de Blackalicious et Mighty Underdogs (un des buzz de la rentrée avec N.A.S.A., deux affaires à suivre…). Le morceau And Music’s Everywhere est tiré de l’album Express Way signé sur le label de jazz Blue Note.

Suite du voyage : Afrique du Sud avec Tumi and The Volume et leur album éponyme et le morceau Bergman’s Theory. Tumi and the Volume est un groupe de Hip Hop jazz avec une formation instrumentale : batterie, basse, guitare, et de temps en temps des cuivres ; comme pour ce morceau un peu circus. Ils se sont construits sur scène, et l’album, par les compositions, le son, reflète bien cet état de lieu.

Youngblood Brass Band : l’énergie explosive du punk (la section rythmique ne ménage pas ces futs), la bonne humeur des fanfares, le phrasé hip hop et la composition jazz. Le morceau s’appelle Round One, tour de chauffe de leur premier album Center : Level : Roar. A voir en concert (il parait…).

Evidement le voyage ne peut pas éviter la case New York : on commence avec J-Live, MC-Scratcheur-prof d’anglais (un temps). Sur une boucle simple et soul, lui et ces deux copains Oddissee et Posdanous pausent leur flows en laissant s’exprimer une trompette jazzy s’accoquinant avec les pédales d’effets. Le morceau The Upgrade vient de l’album Then What Happened ?.

On continue avec Antipop Consortium versus Matthew Shipp. La rencontre entre le pianiste et les tueurs de tube, nous donne un morceau de jazz avec une rythmique lourde et un piano aériens sur lesquels se pausent des flow arrythmiques. Le morceau A Knot In Your Bop est tiré de l’album APC versus Matthew Shipp.

On traverse les states pour la Californie à l’aide de quelques notes de piano n’ayant rien à faire ici, à part à servir de transition… (Karl Hector And The Malcoums, Timely Interrupted de Sahara Swing). Nous voilà donc à Los Angeles avec Oh No, petit frère de Madlib, présent sur la compil n°1. Ce morceau Black est tiré de l’album Exodus Into Unheard Rhythms. Le concept du disque est de sampler uniquement des morceaux du compositeur de jazz Galt McDermot, malheureusement plus connu pour la bande original de Hair que pour son travail dan le jazz… il en sort un album cohérent, groovy sur lequel vient poser une palanpé de MC. Black parle donc de la condition afro-américaine (Mr Cosby? What’s the benefit to be black in America, suivit d’un sample de Public Enemy : toute l’ambigüité de la culture afro-américaine : entre assimilation et afro-centrisme).

On continue avec deux morceaux, qui je dois l’admettre non pas tout à fait leur place ici… Mais c’est moi qui décide et je vous emmerde !

Donc pour commencer, on retourne à New York, en faisant explosé notre cotât carbone, pour un Bop Hop de Brooklyn Funk Essentials (sur l’album Cool And Easy And Steady). Un de mes morceaux préférés, même s’il vieilli un peu. Jazz et Funk quelques scratchs et un peu de rap (l’alibi Hip Hop) sur un refrain Brooklyn, Queens and Bronx Get Yourself Together fédérateur. Chacun y va joyeusement de son petit solo. Let’s get party !!!

On part maintenant dans les contrés nordique de l’Europe avec Bugge Wesseltoft pour un Sharing, se déployant doucement pour un final de cuivre, de scratchs, de contrebasse et de piano ; dans un joyeux bordel.

On revient en France, avec le Black Popeye alias Oxmo Puccino. Le morceau Tito est un des chapitres de son audio-film le Lipopette Bar, histoire Noire en musique tournant autour de la faune trainant dans ce bar. Accompagné par le Jazzbastard band et signé sur le Label Blue Note, Oxmo arrive à nous affranchir des images, ses textes et sa musique suffisent à raconter l’histoire, notre imagination faisant le reste.

Back to New York (once again…) avec El P et Get Modal tire de son High Water, album de jazz. El P est un des producteurs de Hip Hop les plus talentueux. Mais il est aussi l’excellent directeur du label hip hop Dej Jux, label New Yorkais de grande créativité ou on retrouve entre autre Aesop Rock (MC d’envergure) et son comparse de producteur Blockhead (je vous en reparlerais un jour). Ici il œuvre en tant que chef d’orchestre et beat-maker (la rythmique quoi).

La conclusion est de Oh No et donc de Galt McDermot, toujours sur l’album Exodus Into Unheard Rhythms, pour finir doucement…

dimanche 5 octobre 2008

On ne fait pas de politique!


Le DJ, Ztrip et l'affichiste-pochoiriste Shepard fairey also-known-as Obey Giant ont soulevé des fonds pour la campagne du sénateur Obama. Manifestation durant laquelle étaient affichées des oeuvres de Obey et où Ztrip a mixé. Mix en question qu'on peut télécharger ici. Vous y retrouvez Pink Floyd, Public Enemy, Saul Williams, Scott-Heron, les Fugees, Dj Vadim, Bob Marley, Maceo Parker...

vendredi 3 octobre 2008

Psykick Lyrikah: vu d'ici

On le sait, la Bretagne a toujours été une terre de musique, zone culturelle et géographique comptant surement le plus de jumbé et de festival par personne (les deux allant souvent de paires avec le sweat à capuche pour combattre le zef frisquet et humide de l’aube…). Mais en Bretagne, la musique ne se réduit heureusement pas seulement à ces jeunes gauchistes échevelés, tapant sur des peaux tendues comme une batterie de cuisine chante de l’opéra. Non, non, il existe aussi une connexion plus urbaine et plus discrète.
Psykick Lyrikah est de ces entités ; constellation mouvante et changeante, collectif à géométrie variable, tournant néanmoins autour de la plume de Arm, MC-poète-conteur. On y voit graviter au fil du temps, Tepr (producteur de Yelle…), Robert le Magnifique, Mr Teddybear. On y rencontre aussi d’autres univers moins ancrés dans l’électro-hip hop, domaine d’aisance de Psykick Lyrikah : Ceux de Tiersen, Miossec, Dominique A, ou encore le cinématique Olivier Mellano (coutumier des ciné-concert, mettant en musique « Buffet Froid » de Blier ou « Duel » de Spielberg).
Ainsi depuis leur premier album en 2004, « Des Lumières Sous la Pluie », puis avec « Acte » en 2007, premier album hip hop construit uniquement sur des instrus à base de guitares (celle de Mellano en l’occurrence), Psykick Lyrikah frotte le hip hop à ses propres limites, le pousse hors des clichés dans lesquels il est guindé. Gardant cette ligne de conduite, Psykick Lyrikah nous revient donc en 2008 avec une très bon « Vu D’Ici ».
Le premier contact avec l’objet, nous rappelle à qui on a à faire : la pochette représente un champ de blé brulé par le soleil, baigné de lumière, malgré le ciel lourd, chargé, en tension près à laisser s‘abattre par trombe l’eau conduisant l’étincelle provoquant la décharge de ce temps électrique : des guitares saturées sur du Hip Hop, des berceuses lourdes comme des chapes de plomb, des beats fracassants sur des mélodies langoureuses, du slam sur du post rock, des rencontres stylistiques folles aussi réussies que la pochette.
« Vu d’ici » est varié, les genres s’y rencontrent, les beat électro soutiennent la voix particulière et envoutante de Dominique A (« Un point Dans la Foule »), des rythmiques militaires côtoient une douce mélodie sous-jacente (le très bon « Compter Les heures » Feat Iris), des nappes de guitares se superposent, évoluent, se modulent pour illustrer les textes de Arm : Les guitares d’Olivier Mellano nous rappellent que cinéma, musique et écriture sont fait pour s’entendre ! (« Le Premier Soir » ou « Anonyme » font penser à la BO du film « Deadman » de Jim Jarmush interprétée par Neil Young). Ainsi hip hop, musique électronique, pop, post rock, indus et berceuse côtoient des violons, des xylophones, et de la poésie.
Car oui, Psykick Lyrikah ne s’appelle pas Psykick Lyrikah pour rien : la baffe lyricale est bien là, Arm nous offre des textes alambiqués au sens parfois obscur nécessitant multiples écoutes, mais la poésie peut se suffire à elle-même jusqu’au jour où, contre toute attente le sens nous transperce : tout ça nous rappelant qu’évidemment, loin des médias le talent se mesure encore à l’écriture, et non à la longueur de ses béquilles ou de son handicap (muscles atrophiés de personnes décédés et autres obésités et obscénités…) !
Ainsi, avec « Vu D’Ici », Psykick Lyrikah confirme son talent et continue de construire son œuvre, discrètement, surement, faisant bouger les limites du Hip Hop, loin du rap hardcore, résidu des clichés américains, et des paillettes du chic hip hop déjà étouffé par les petits fours."Vu d'ici" de Psykick Lyrikah sur le label IDWET en écoute ici